Vous avez sans doute déjà vu ou entendu du didgeridoo, cet instrument de musique aborigène assez difficile à supporter plus de 5 minutes d’affilée … C’est un élément essentiel et un emblème de la culture aborigène.

Comment on fabrique un didgeridoo ?

A l’époque, les aborigènes faisaient les didgeridoos en eucalyptus, et parfois en bambou. Le coeur de l’eucalyptus étant plus tendre, il est souvent mangé par les termites. La difficulté est de trouver une branche bien mangée mais pas trop, de la bonne taille … Aujourd’hui, les vrais didgeridoos sont toujours faits comme ça, mais on peut aussi les usiner avec des moyens plus modernes.
Une fois la branche trouvée, on met de la cire d’abeille du côté où on souffle (juste sur le tour), et il ne reste plus qu’à le décorer. De nombreux didgeridoos sont d’ailleurs finement décorés, la plupart du temps grâce à des peintures aborigènes ou des motifs traditionnels aborigènes à bas de petits points très colorés.

Comment on joue du didgeridoo ?

En gros, en faisant vibrer ses lèvres et en soufflant (il faut faire bllllllllll avec les lèvres en gros, mais c’est assez dur à rendre par écrit). Ca fait un son grave et entêtant, qu’on peut faire varier avec le souffle.
Pour avoir essayé d’en jouer dans un magasin à Sydney, il est facile de sortir un son potable en moins d’une minute (moins si on ne rigole pas, les premiers essais étant très amusants).

Ce qui est dur, c’est la respiration continue : les vrais joueurs de didgeridoo arrivent à souffler avec leur bouche pendant qu’ils inspirent avec leur nez. Et du coup, ils peuvent jouer pendant plus d’une demi-heure sans discontinuer. Pour ça, il faut un paquet d’heures d’entraînement.

Après ça, les aborigènes arrivent aussi à imiter beaucoup de cris d’animaux en jouant, qu’ils imitent également avec leur main, ce qui fait que c’est finalement assez plaisant à regarder jouer (à droite, une photo d’un aborigène jouant dans les rues de Sydney).

Mais à quoi cela peut-il donc bien servir ?

En premier lieu, ça a la même utilité que n’importe quel instrument de musique ; se distraire.
Après, il a beaucoup été utilisé dans des rituels religieux chez les aborigènes, pour impressionner ou rassembler pendant les guerres entre tribus (comme les cornemuses écossaises), voire pour attaquer ou se défendre (mais ça peut être dommageable pour l’objet), ou encore pour communiquer à distance (plus encombrant qu’un portable, mais plus facile que les signaux de fumée).

Aujourd’hui, ça reste surtout un élément de folklore dont les touristes raffolent. 

Acheter un didgeridoo en Australie

Si vous voulez acheter un didgeridoo, vous en trouverez facilement pour divers prix et diverses qualités dans toutes les villes un peu touristiques. Attention à tous les magasins à touristes qui en proposent des faussement authentiques et en profitent pour augmenter les prix. Quitte à se faire avoir, autant ne pas payer cher.

Pour le ramener chez vous, en France ou ailleurs, certains magasins proposent de vous livrer la bête directement chez vous n’importe où dans le monde.  Il est vrai que ce n’est pas le souvenir le plus pratique pour ramener dans l’avion. Assurez-vous cependant d’avoir les garanties nécessaires, et gardez de préférence quelqu’un sur place qui pourra aller se plaindre à la boutique en cas de litige. Une mise en garde cependant, vos parents/amis/conjoint/famille risquent de ne pas apprécier le doux son de votre nouvel instrument !

Le didgeridoo a-t-il d’autres noms ?

Oui, bien sûr, puisqu’il existe plein de langues aborigènes différentes. Il peut aussi s’appeler yidakimooloodjubiniganbaggamalagmagomalukyiragoyiraki …
Même en français, on peut l’écrire Didgeridoodidjeridoodidjeridu ou encore didjeridou !

Vous voulez écouter du didgeridoo ?

Vous avez bien raison ! Essayez donc :